Les agricultrices et agriculteurs brésiliens passent au bio
Les choses bougent au Brésil : de plus en plus d’agriculteurs et agricultrices tournent le dos aux pesticides mortels pour se tourner vers l’agriculture biologique. La chaîne de télévision brésilienne « Rede Globo » a d’ailleurs tourné et diffusé une émission sur gebana Brésil et ses familles productrices. Vous pouvez la visionner ici avec des sous-titres en anglais.
Les agricultrices et agriculteurs de l’État de Paraná au sud du Brésil sont soucieux. À travers le pays, les histoires de malformations de naissance, d’enfants connaissant une puberté précoce, ainsi que de travailleurs des champs mourant de l’utilisation de pesticides vont bon cours. Ce ne sont pas que des histoires, mais bien des faits, comme Arte le démontre dans son émission dédiée « Brésil : une agriculture en overdose de pesticides », où des chercheuses et chercheurs comme Cristina Pontes de l’Institut Fiocruz à Rio se montrent particulièrement alarmants.
Ce n’est donc pas surprenant que toujours plus de travailleurs de la terre au Brésil réagissent et se détournent de ces poisons. Rede Globo, la fameuse chaîne de télévision brésilienne, a suivi quelques-uns de ces agriculteurs qui livrent leurs produits à gebana Brésil, pour mettre en lumière leur travail dans les champs ainsi que pour présenter le travail de gebana Brésil.
Dans cette émission, les agricultrices et agriculteurs confient qu’il ne leur a pas été facile de passer à l’agriculture bio. Il a fallu à la fois faire face aux moqueries de leurs voisins et apprendre à gérer insectes et maladies sans pesticides, ce qui constitue une épreuve de force. Ils ont parfois également dû faire preuve d’ingéniosité.
C’est le cas de Flávio Berno qui a dû traiter ses graines de soja de manière homéopathique. Au lieu de produits de traitement spécifique pour les plantes, il utilise des produits homéopathiques initialement destinés aux bœufs. Il prépare lui-même cette teinture aidant à contrôler la population de punaises. Parfois, une ancienne machine à laver intervient même dans le processus.
À Paraná en avril 2018, ce sont 120 agriculteurs et agricultrices qui cultivent du soja bio sur une surface de 5000 hectares. Ils mettent un point d’honneur à conserver la biodiversité des insectes et à produire un soja exempt de toute substance nocive. Les problèmes principaux sont liés au voisinage qui continue de cultiver de manière conventionnelle, et donc à utiliser des pesticides ainsi qu’à planter des graines génétiquement modifiées. Cela signifie que le soja cultivé en bordure des champs voisins ne peut être vendu sous l’appellation agriculture biologique.
Malgré tout, bonne nouvelle : les cultivatrices et cultivateurs sont de plus en plus nombreux à passer au bio. Et de manière plus globale, le sujet de l’agriculture biologique devient un thème d’importance prenant de l’ampleur auprès de la population brésilienne. Une tendance que nous pouvons observer depuis le lancement de la boutique en ligne de gebana Brésil (article en allemand).